samedi 21 février 2009
On sentait qu’il allait se passer quelque chose, des vagues de mécontentement parcouraient le Saulnois depuis plusieurs mois.
Mais ce matin, dans la presse locale (cf l’édition du Républicain Lorrain du 21 février)), l’annonce fait l’effet d’une bombe : Dieuze quitte la Communauté de communes du Saulnois. Et avec la ville phare du canton, la menace d’une désertion des communes voisines se profile.
Cette décision prise à l’unanimité par le Conseil municipal dieuzois est un véritable cataclysme pour notre territoire et prédit de moments politiques délicats pour l’ensemble des partenaires.
Solidarité territoriale, mutualisation des compétences des municipalités, mise en commun des moyens financiers, la structure semblait idéale pour faire avancer le Saulnois. Petit à petit, malgré les nombreuses réticences, une unité avait été trouvée. La plus grande communauté de communes de France était même montrée en exemple pour le dynamisme du monde rural.
128 conseils municipaux ont adhéré à la CCS, depuis sa création en 1997, en déléguant leur compétence dans de nombreux domaines : petite enfance, tourisme, emploi, économie, environnement.
Le principal instigateur de la fronde communautaire est le maire de Dieuze, vice-président de la CCS, vice-président du Conseil Général de la Moselle, Fernand Lormant.
Déjà virulent, en été, contre les restructurations militaires et le départ du 13e régiment de parachutistes, on l’a senti à l’automne très déçu du manque de soutien des partenaires locaux.
Mais les divergences portent sur de nombreux autres domaines. L’aménagement de la zone industrielle intercommunale, la gestion des Offices de Tourisme, l’allocation des subventions communautaires sont des sujets de discorde depuis quelques temps.
Ajouter à cela, un sentiment de mise à l’écart des élus dieuzois lors des réunions communautaires et on obtient une montée des exaspérations qui mène aujourd’hui à une situation détonnante. La CCS devra maintenant se prononcer sur le départ souhaité de la ville de Dieuze de la structure. Cette velléité d’indépendance sera peut-être l’occasion d’un débat clair et franc au sein du Conseil communautaire entre tous les partenaires. Il permettra peut-être aussi de revenir sur ce que certains considèrent comme l’erreur originelle de la CCS : sa taille.