Moyenvic Grain de sel

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Sur les traces de Gondelbert

dimanche 7 septembre 2008


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Au centre du cimetière se dresse une sépulture de pierre très imposante. Ancien monument aux morts, il est mentionné sur le devant de la sculpture que repose là un certain Gondelbert. Grain de sel est parti sur ses traces et vous livre ici le résultat de ses investigations.

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Abbaye de Senones, dans les Vosges, fondée en 640 par Gondelbert.
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C’est à Senones (88), en 640, que les recherches nous mènent. Participant à l’évangélisation de la forêt vosgienne, notre Gondelbert y fonde une abbaye. Celle-ci prendra ensuite, sous la direction de la famille de Salm, au XIIe siècle une dimension exceptionnelle.

Evêque de Sens, moine colombaniste de Luxeuil, évêque de Senones ou simple chrétien, les données sur les origines religieuses de Gondelbert sont controversées. On se contentera du qualificatif de chrétien tentant de fondre les vieilles relations païennes, tribales et claniques en libre assemblée chrétienne.

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Gondelbert

Gondelbert repart alors en mission et s’arrête à Moyenvic. Nous sommes en 662 et sans doute alerté par l’histoire des évangélisateurs grecs Pient, Agen et Colombe, martyrisés là par un juge païen, il décide de se retirer près de leur tombeau. Existait-il une abbaye à cet endroit auparavant ou Gondelbert est-il à l’origine de l’érection de ce lieu de prière et de recueillement, toujours est-il que l’on parle, à partir de cette époque, de l’abbaye de Moyenvic.

Gondelbert meurt en 663 et est inhumé dans son enceinte, près des martyrs. L’abbaye fut ensuite donnée en 895 à l’église de Toul, puis transférée par l’évêque de Gérard de Toul à l’abbaye Saint-Mansuy au Xe siècle.

En 1380, l’évêché de Metz acquit l’abbaye et fit alors abattre les bâtiments et l’église pour renforcer les fortifications de la cité. Une chapelle dédiée à Saint-Pient y fut construite au XVe siècle.

En 1627, le duc de lorraine, Charles IV, améliora les défenses de Moyenvic et un fort fut construit autour de la chapelle . C’était le fort Saint-Pient.

La chapelle, appelée aussi église du Clos de la ville servit entre 1736 et 1753 d’église paroissiale pendant les travaux d’agrandissement de l’église de l’Enclos au centre du village.

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Au premier plan, à gauche, la chapelle du clos de la ville

Des ermites y vivaient jusqu’en 1740. Le dernier, Sébastien Paret est alors inhumé dans le cimetière de la dite église.

Laissé à l’abandon, le bâtiment fut démoli. Les derniers vestiges ont été conservés, nettoyés et placés devant le monument au centre du cimetière. Il sagit d’un baptistère placé sur une assise de colonne.

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Une croix en pierre, qui proviendrait de l’édifice est placée dans le choeur de l’église actuelle.

Lire aussi l’article sur le site de Chemins faisant

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