samedi 25 août 2007
Il existe dans notre village quelques échoppes très discrètes dans lesquelles les gourmands de tous poils peuvent s’approvisionner. Parmi ces divines maisons, le Grain de sel a visité celle où l’on fabrique du miel.
Quatre apiculteurs amateurs exercent leur passion dans notre village. Faisant partie de l’association des Apiculteurs du Saulnois (25 membres), ils perpétuent ainsi une activité humaine très ancienne.
En effet une peinture rupestre trouvée à la « cueva de la Araña » (grotte de l’Araignée, 6000 ans) près de Valence en Espagne montre un homme suspendu à des lianes, portant un panier pour recueillir sa récolte, la main plongée dans un tronc d’arbre à la recherche de rayons de miel.
On ne sait pas exactement de quand date la domestication des abeilles. Mais depuis l’Antiquité ces insectes sont des "fournisseurs" réguliers de l’être humain.
Mais revenons à Moyenvic et plus précisément chez Dominique Mathis qui nous a, gentiment, ouvert ses portes ou plus précisément ses ruches nous permettant ainsi de découvrir un univers relativement méconnu.
Direction donc la côte Saint-Jean, lieu propice au butinage de nos chères abeilles qui y trouvent les fleurs méllifères (plantes assurant aux colonies d’abeilles un apport suffisant en nectar) en abondance.
Les protections sont obligatoires pour s’approcher d’un rucher car ces petites bêtes n’aiment pas, semble-t-il, les curieux avec des appareils photos.
A l’intérieur du petit bâtiment, les abeilles regroupées par ruche fabriquent le miel qui servira à nourrir la colonie en hiver.
La ruche se compose d’un empilement de caisses de même hauteur , ouvertes au-dessus et au-dessous.
Cet empilement repose sur un plancher débordant sur un côté formant un balcon, appelé planche de vol. C’est de là que les abeilles sortent de la ruche et y entrent. La première caisse porte le nom de corps de ruche. C’est le domaine privé des abeilles. Tout ce qui est entreposé dans le corps appartient aux abeilles, il contient assez de provisions pour qu’une colonie d’abeilles passe l’hiver.
Les caisses suivantes sont des hausses, c’est le domaine de l’apiculteur, d’où il tire le miel. Le tout est recouvert d’un couvercle dit couvre-cadre et, pour finir, d’un toit.
Le corps et les hausses contiennent des cadres suspendus verticalement, dans lesquels les abeilles vont bâtir leurs rayons. Ces cadres sont mobiles, l’apiculteur pourra les sortir un à un de la ruche. Il pourra les remplacer, les changer de ruche, vérifier l’état de la colonie...
Les hausses sont ensuite grattées avec un peigne pour enlever la cire qui obstrue les alvéoles renfermant le précieux nectar.
Puis, par six, elles sont rangées dans l’extracteur qui en tournant très rapidement va projeter le miel sur les parois. Le fameux liquide coulera tranquillement dans un récipient placé sous l’appareil.
Tamisé à deux reprises, le miel est versé dans le maturateur où il reste quelques semaines avant d’être mis en pot.
Si vous souhaitez goûter la production des abeilles moyenvicoises, voici les coordonnées des apiculteurs locaux :
Dominique et Marie-Claude Mathis, rue du Puits, 57630 Moyenvic, tél : 03 87 01 16 56
Gilbert About, 6, allée Van Gogh, 54600 Villers les Nancy
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