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Jean-Denis Laffite, protecteur de notre patrimoine

jeudi 27 novembre 2008


Il arpente depuis sa jeunesse le Saulnois en long, en large et en travers à la recherche de quelques indices, témoins d’une histoire oubliée. Notre région est si riche qu’il ne s’est jamais arrêté de chercher. Il connait les ancêtres de ce pays mieux que quiconque. Il sait qui vivait à Moyenvic pendant l’Antiquité et au Moyen Age. Et même si, parfois, son métier le mène loin du Pagus Salinensis, il y revient immanquablement toujours avide de nouvelles émotions de découvreur.

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Jean-Denis Laffite est originaire de Château-Salins et est responsable d’opérations à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, à Metz. Géographe de formation, il a toujours "baigné" dans le milieu de l’archéologie. Son père, professeur de Biologie a suscité l’envie, puis René Berton qui dirigeait un club d’archéologie au Lycée de Dieuze dans les années 80, a confirmé la passion de Jean-Denis pour les fouilles archéologiques. De chantiers d’été en prospections bénévoles pour le Service Régional d’Archéologie (SRA), la passion est devenue profession. Engagé comme simple fouilleur à l’Association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN) il est devenu en quelques années un cadre reconnu de la structure désormais appelée INRAP.

Son premier gros chantier, il l’a connu à Moyenvic. Au lieu dit "Les Crôleurs", au sud du village, il a pendant plusieurs semaines, en 1999, analysé le sous sol. Avec son équipe, il a ainsi mis à jour de très nombreux fours à sel, mais également une villa romaine, deux granges, une cour, une cave ainsi que des vestiges d’habitations du Haut Moyen Age (5e, 6e, 7e et 8e siècle) révélant ainsi une occupation continue du site pendant plusieurs siècles.

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Peigne en os, Moyenvic, Haut Moyen Age
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Couteau, Moyenvic, Haut Moyen Age
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Bague, Moyenvic, époque romaine, Hercule terrassant le lion

Par la suite, il a dirigé les chantiers précédant la construction du musée Georges de La Tour, la construction de l’aéroport régional ainsi que les travaux de rénovation de la porte du château des évêques à Vic.

Pour les lecteurs de Grain des sel, il a ouvert les portes de l’INRAP. Petite visite guidée :

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Avant de partir sur le chantier, passage dans la salle du matériel
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Outil emblématique de l’archéologue
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De retour du chantier de fouilles, les objets découverts sont rangés dans ce hangar.
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Sortis des caisses, les archéologues essayent de recoller les morceaux
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Jean-Denis Laffite, sur le chantier de la Porte du château des évêques, à Vic, avec le Président du Conseil Général
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Les dessinateurs reçoivent les objets, les transposent sur feuille.
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Avec des logiciels de DAO (dessin assisté par Ordinateur, les relevés de terrain deviennent des bâtiments, des routes, des villages...
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Les anthropologues analysent les restes humains
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Le carpologue étudie les graines prélevées, les compare, les date
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De retour au bureau, il faut trier les données collectées dans les différents services et réaliser les rapports qui finaliseront l’opération.
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Les dossiers sont ensuite publiés et classés et consultables au siège de l’INRAP

D’autres informations sur le site de l’INRAP

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