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Communauté de communes : divorce à l’amiable ? Fernand Lormant s’explique.

samedi 14 mars 2009


Après la décision du Conseil municipal de la ville de Dieuze de quitter la Communauté de communes du Saulnois, les réactions ont été nombreuses à travers le territoire.

Depuis quinze jours, en effet, chacun y va de son petit commentaire et les analyses succèdent aux analyses. Dans la presse locale, les réunions officielles, les conciliabules improvisés ou même sur Grain de sel, le départ de la plus grosse commune de la CCS interroge. Histoire d’argent, jalousie, rivalité entre cantons, oppositions de style, les justifications sont nombreuses.

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Certains avaient même cru déceler dans l’attitude des Dieuzois une simple intoxe, histoire d’amorcer un débat sur le fonctionnement de l’organisation communautaire.

Ajouter à cela la menace des autres communes du canton de Dieuze d’imiter Fernand Lormant et son équipe et l’on se retrouve dans une situation abracadabrantesque dans la plus grande communauté de communes de France.

Pour y voir un peu plus clair dans cet imbroglio politique inédit, Grain de sel a rencontré le maire de Dieuze pour tenter d’en savoir un peu plus, quinze jours après la bombe.

Le premier magistrat a tout d’abord tenu à confirmer sa détermination à aller jusqu’au bout de son action. Point d’intox donc. Le choix qu’il a fait a été mûrement réfléchi et fait suite à une accumulation de faits qu’il juge contraire à l’esprit communautaire. Une communauté de communes, tient-il à rappeler, qu’il a contribué à créer mais dont il ne retrouve plus l’esprit originel.

Selon lui, sa taille et son nombre de cantons sont devenus des handicaps dans sa gestion quotidienne. Les hommes qui la dirigent ne jouent plus le jeu du territoire.

Le maire de Dieuze sent un déséquilibre dans les choix qui sont faits au niveau des instances communautaires. Un déséquilibre bien souvent en défaveur de Dieuze.

Ces multiples dysfonctionnements l’ont progressivement amené à prendre la décision qui secoue actuellement le landernau politique local : la séparation. Mais cette séparation s’accompagnerait de la création immédiate de la communauté de communes du canton de Dieuze.

Les infrastructures de la CCS, la gestion des ordures ménagères, la crêche... seraient reprises par Dieuze. L’actif et le passif. Pour Fernand Lormant, cette rupture doit être juste.

Il lui faut évidemment pour cela l’accord des communes de son canton. Fernand lormant est sur ce point optimiste. Les conseils municipaux se réunissent actuellement. Déjà, Vergaville, Zommange et Saint-Médard ont décidé de quitter la CCS.

Il lui faut également l’accord de la CCS. Fernand Lormant n’ imagine pas qu’on vote contre cette séparation. L’ambiance qui résulterait d’un refus risquerait de déstabiliser durablement la CCS.

Désormais, il attend sereinement qu’autour de lui, on décide, d’un côté de le rejoindre, de l’autre, de le quitter. Dans quelques mois, le paysage politique devrait changer.

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