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Une heure d’entretien avec Philippe Leroy

dimanche 12 avril 2009


A l’occasion des deux ans du Grain de sel, nous avons demandé à rencontrer Philippe Leroy, le Conseiler général de notre canton.

Egalement Président du Conseil général de la Moselle et Sénateur, sa stature, ses fonctions font de lui un des hommes les plus écoutés de notre territoire.

Philippe Leroy a reçu Grain de sel au siège de sa permanence parlementaire, rue Dassenoy, à Vic sur Seille.

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Après avoir retracé avec lui son parcours politique, nous avons déroulé le fil d’une semaine de travail entre Vic, Metz et Paris.

Enfin, nous avons abordé quelques thèmes "sensibles" de l’actualité locale.

Le parcours

Né à Lille en 1940, Philippe Leroy est arrivé un peu par hasard dans la cité des Evêques. Ingénieur des Eaux et forêts, il a participé à la création du Centre de recherche agricole de Champenoux. Souhaitant rompre avec les vicissitudes de la vie citadine, il a cherché, en 1967, avec son épouse, un coin tranquille, à la campagne, où il pourrait élever ses enfants. Vic lui plut, il est alors devenu vicois.

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Son engagement dans la vie du village fut immédiat. Il contribua à mettre en place "les ruches" ancêtres des centres aérés pour occuper les enfants pendant les vacances scolaires. Avec son épouse, il s’investit au sein des associations Familles rurales et le Foyer Georges de la Tour.

Désireux de défendre cette "campagne" menacée d’un exode régulier de sa population, il entra alors en politique. Au sein de la commune mais aussi au niveau du canton. S’appuyant sur les premiers Contrats de pays qui allaient l’aider dans sa démarche, il siègea au Conseil général pour la première fois en 1979. Il fut également Maire de Vic pendant 20 ans.

Son engagement à la tête de la Moselle, en 2001, relève du même raisonnement : éviter que le département ne se désertifie.

D’ailleurs, il aime à rappeler que ni le Saulnois, ni la Moselle, n’ont perdu d’habitants au cours de ses mandats

La logique voulait alors que Philippe Leroy devienne Sénateur. Elu en 2001, il peut agir, depuis, au niveau de l’élaboration des lois.

Une semaine bien chargée

Il nous a semblé ensuite intéressant de voir avec Philippe Leroy comment il organisait sa semaine de travail. Ses nombreuses fonctions l’obligent à respecter une organisation rigoureuse.

Le lundi

de 8h à 11h :

A Vic sur Seille, préparation de la semaine avec ses collaborateurs. Philippe Leroy dispose de deux attachés parlementaires. Un à Vic, l’autre à Paris. Ces réunions se font, à son bureau, rue Dassenoy. Il échange aussi avec son équipe par téléphone, par courriel.

11h :

Départ pour Metz, en voiture.

12h :

Déjeuner de travail

de 14h30 à 20h :

Rendez-vous et réunions au Conseil général, à l’Hôtel du Département, à Metz.

Lundi soir

Départ pour Paris (TGV ou voiture)

Mardi et mercredi

Travail au Sénat : réunions des commissions, réunions de l’Association des départements de France (dont Philippe Leroy est vice-président)

Mercredi soir

retour à Vic

Jeudi et vendredi

Travail au Conseil général, à Metz.

Samedi

Réunions, inaugurations et manifestations en Moselle.

un dimanche sur trois

Inaugurations, repas des anciens, manifestations dans le canton.

En fin de soirée, le dimanche, il prend 2h pour régler tout ce qui n’a pas pu l’être durant la semaine.

On l’a vu, il reste peu de temps, dans cet emploi du temps pour les loisirs. Mais cet engagement total est vécu comme une passion par Philippe Leroy. Quelquefois il s’accorde quelques heures pour aller visiter une exposition ou assister à un spectacle.

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Le soir, après le travail, il consacre deux heures à la lecture.

Mais ses vrais moments de détente, ce sont ceux qu’il passe au moment des vacances : trois semaines, en été, avec ses enfants, une semaine entre Noël et Nouvel an. Il part aussi, huit jours, chaque année, en voyage à l’étranger avec son épouse.

L’actualité locale

La gare TGV de Vandières : pour Philippe Leroy, cette gare, qui viendra s’ajouter à celle existante de Louvigny, est une fausse bonne idée. En effet l’interconnexion prévue ne concerne, d’après les études réalisées, qu’un millier de voyageurs. Chiffré à 1 milliard d’euros, cet investissement colossal n’en vaut pas la chandèle selon le Président du Conseil général de la Moselle.

Le départ du 13e Régiment de Dragons de Parachutistes : l’armée expérimente actuellement un centre d’initiation à la défense qui vise à mutualiser la formation initiale des engagés. C’est ce type de centre qui s’installera à Dieuze après 2011. La formation pour deux brigades est prévue sur Dieuze.

La crise de la Communauté de communes du Saulnois : Philippe Leroy espère que ce n’est qu’une crise et que rapidement elle s’estompera. Il est nécessaire d’en sortir rapidement, par le haut. Cette CCS ne compte que 30000 habitants., ce qui ne représente que 3% de la population totale du département. Cette petite entité, si elle est unie pèse et permet au territoire d’être le moteur de tel ou tel projet.

Si la CCS explose, selon le Président, le Saulnois deviendra assisté et subira les décisions prises aux niveaux supérieurs. La solidarité des communes rurales, malgré les ambitions de chacune, est primordiale.

La déviation de Moyenvic : actuellement l’étude suit son cours. Il est nécessaire pour Philippe Leroy, qu’une entière concertation avec la population ait lieu. C’est à la commune d’assurer cette information publique. Il faut voir également si la variante sud n’est pas trop longue et décourage alors les automobilistes de l’emprunter. Elle n’aurait plus alors aucune raison d’être.

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