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CCS : la grande explication

mercredi 13 mai 2009


Depuis plusieurs semaines, on savait que les communes du canton de Dieuze souhaitaient, dans leur grande majorité, quitter la Communauté de communes du Saulnois. 19 sur 22 exactement. Seules, Lidrezing, Lindre-Basse (après hésitation) et Cutting, qui n’a pas délibéré,ont préféré rester dans la structure communautaire.

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Les conseils municipaux avaient donc voté la séparation.

Prenant acte de ces demandes, le Président Geis convoquait les 148 délégués, ce mercredi 13 mai, à Château-Salins, afin de débattre des vélléités sécessionistes des "Dieuzois".

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Après avoir exprimé ses regrets devant cette remise en cause de l’organisme qu’il dirige, Roland Geis a ensuite demandé aux délégués de s’exprimer.

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Les élus du canton de Dieuze avaient décidé de lire un texte commun expliquant les raisons de leur fronde. Sur un ton calme et posé, Madame Thirion se fit donc l’interprète de ses collègues. Dans un silence impressionnnant, elle égrénait les griefs à l’encontre de la CCS : espace trop vaste, intérêts divergeants, décisions prises de façon peu démocratiques... (voir la vidéo)

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Roland Geis répondait point par point à tous ces arguments en présentant les siens avec passion. Ainsi, il s’étonnait que l’on se plaigne de la façon dont étaient prises les décisions alors que ce sont les délégués, tous les délégués, au sein des commissions, qui décident de tel ou tel investissement. Quant au rôle majeur joué par Fernand Lormant dans cet imbroglio, le Président de la CCS remarquait que le maire de Dieuze avait été un des principaux artisans de la création de l’entité communautaire.

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Le maire de Dieuze, justement ne parlait pas. Le scénario échafaudé avait prévu qu’il resta muet. Mais il avait dans la salle de nombreux soutiens. Des avocats brillants qui expliquèrent qu’il était illusoire de croire qu’ils suivaient Lormant aveuglément. Leur conviction était faite depuis bien longtemps. Certains avancèrent même, qu’ils ne souhaitaient pas adhérer à la CCS au moment de sa création. Ils y seraient allés presque forcés.

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D’autres délégués prirent alors la parole. Certains regrettaient que l’on veuille se séparer alors que tant de choses avaient été faites. D’autres s’inquiétaient pour l’avenir de la CCS. D’autres encore, du canton d’Albestroff, se disaient prêts, eux aussi, à s’éloigner.

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Le Président décidait alors de donner la parole aux présidents de commissions afin qu’ils présentent les investissments clés réalisés par la Communauté. Multi-accueils, tri des déchets, zones industrielles...de quoi donner quelques regrets aux volontaires au départ.

Mais les élus dieuzois demandèrent de passer au vote et d’éviter de s’attarder sur des chiffres qu’ils contestaient, du reste.

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Après une heure trente de débats, on allait donc passer au moment de vérité. Le vote à bulletin secret.

Sur 134 votants :

OUI, j’accepte le retrait des 19 communes du canton de Dieuze : 52

Non, je refuse le retrait : 80

2 votes nuls

Les communes refusent donc le départ de leurs homologues. Les délégués se quittaient vers 21 h laissant leur CCS dans une situation extrèmement compliquée.

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En effet, on se demande maintenant comment va pouvoir fonctionner un organisme dont de nombreux éléments ne pensent qu’à une chose : le quitter.

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