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2010, année internationale de la biodiversité

jeudi 4 février 2010


L’Organisation des Nations unies a proclamé 2010, Année internationale de la biodiversité pour alerter l’opinion publique sur l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité dans le monde.

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Face aux menaces qui pèsent sur elle (urbanisation croissante, pratiques agricoles, déforestation, pollutions...), la conservation de la diversité biologique est devenue une préoccupation mondiale.

Parmi les lieux sensibles, les zones humides constituent des réserves fondamentales pour cette biodiversité. Malheureusement, elles disparaissent à une vitesse vertigineuse.

Mardi 2 février, c’était la journée mondiale des zones humides et à cette occasion, Jean-Paul Sieblet, directeur du service du patrimoine naturel au Muséum National d’Histoire Naturelle a donné une conférence dans les locaux du domaine du Lindre.

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Jean-Paul Sieblet, directeur du service du patrimoine naturel au Museum national d’histoires naturelles

Tout au long de son exposé, Jean-Paul Sieblet n’a cessé de souligner l’extrème gravité de la situation de la biodiversité sur notre planète.

Malheureusement, et c’est bien là le plus inquiétant, malgré la prise de conscience d’une partie de la population mondiale, la situation s’aggrave. Et elle s’aggrave en s’accélérant !

Le principal accusé pour Jean-Paul Sieblet : l’incohérence des politiques publiques.

Les volontés sont là. Les actes par contre ne permettent pas de ralentir la disparition des espèces du vivant.

Le conférencier a truffé son exposé d’exemples concrets : la disparition annoncée de la morue au large de Saint-Pierre et Miquelon. Les politiques, les pêcheurs, avertis, n’ont pas tenu compte des analyses et aujourd’hui l’animal a complètement disparu du territoire marin. Chose incroyable, là-bas, on pêche désormais, en répétant la même erreur, l’arraignée de mer à outrance et dans quelques années l’espèce aura disparu.

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Le thon rouge est en train de disparaitre de la même façon.

Ces menaces de surexploitation ne sont pas les seules responsables de la disparition des espèces.

La fragmentation des habitats due à l’impact des réseaux routiers, ferrés, électriques, l’altération des terres par la multiplication des applications de produits chimiques par l’agriculture, la multiplication des mêmes cultures concourent toutes à l’appauvrissement de la biodiversité.

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le fuligule milouin : 4500 individus répertoriés chaque année depuis 10 ans sur l’étang de Lindre. En 2009, 1500 individus seulement

L’introduction d’espèces est également mise en avant : en Grande-Bretagne, l’écureuil roux a totalement disparu, supplanté par l’écureuil gris importé d’Amérique du Nord.

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Le changement climatique a aussi une part de responsabilité. Ainsi, en raison de l’accroissement des températures, les hêtraies françaises sont en train de disparaitre.

Après deux heures d’explications et, en fin de réunion, quelques échanges avec les participants, Jean-Paul Sieblet a exhorté les maires principaux décideurs locaux, et très représentés dans l’assemblée, à oeuvrer au niveau du Saulnois, afin d’inverser la baisse de la biodiversité.

pour en savoir plus : le site du Muséum national d’histoire naturelle, Convention RAMSAR

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