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Un chef d’oeuvre sur quelques planches

jeudi 27 novembre 2008


Le musée Georges de la Tour vient de faire l’acquisition d’un magnifique tableau de Jacques Blanchard, peintre français majeur du 17ème siècle.

Gabriel Diss, le conservateur a présenté "L’Annonciation" à quelques privilégiés. Grain de sel vous le présente en exclusivité avec en prime les commentaires du conservateur. Peint sur de vulgaires planches de sapin, exécuté pour une chapelle, il vient enrichir une imposante collection de peintures françaises du XVIIème .

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Cette période est primordiale pour la peinture française qui souffrait à l’époque de la prédominance italienne. Un artiste devait aller à Rome pour réussir. Louis XIII et Richelieu voulant briser cette prééminence artistique italienne créèrent l’Académie et favorisèrent l’émergence d’une école française annonciatrice du Grand siècle.

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La vierge et l’enfant
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Floréa

Désormais, à Vic, trois tableaux de Blanchard sont exposés.

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En savoir plus sur Blanchard (extrait du Larousse.fr) :

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Élève à Paris de Nicolas Bollery dès 1613, dans la tradition bellifontaine, il complète sa formation à Lyon auprès d’Horace Le Blanc (1620-1623) avant de se rendre en Italie, à Rome d’abord (1624-1626), puis à Venise (1626-1628). Il est de retour à Paris en 1629 après s’être arrêté une nouvelle fois à Lyon. Sa première œuvre connue, sans doute peinte dans cette ville, la Vierge et l’Enfant Jésus remettant les clefs à saint Pierre (cathédrale d’Albi, 1628), révèle déjà toutes les caractéristiques de son style : fine tête de la Vierge, au profil légèrement tourné vers le spectateur et au minuscule chignon, composition en frise à la vénitienne, accentuée par un éclairage en diagonale, coloris chaud et flou. L’artiste utilisera cette formule à de nombreuses reprises, non seulement dans de robustes portraits (Portrait d’homme, Detroit, Inst. of Arts) et dans quelques compositions religieuses sensibles aux exemples bolonais, mais aussi dans un grand nombre de Saintes Familles (Louvre, musées de Karlsruhe et de Cherbourg) et de Charités (Louvre ; Londres, Courtauld Inst.), qui sont autant de variations sur un même thème. Mais, par deux fois durant sa brève carrière, dans sa Vénus et les Grâces surprises par un mortel du Louvre et l’Angélique et Médor du Metropolitan Museum (tableaux exécutés v. 1634-1635 ?), il l’amplifiera, créant de véritables chefs-d’œuvre. Le souvenir des nus de l’école de Fontainebleau n’est pas absent, mais se trouve mêlé à l’influence de Venise, en particulier à celle de Véronèse : même clarté du coloris, même goût pour les contrastes des ombres et des chatoiements de la lumière, même lyrisme voluptueux, qui explique le surnom de " Titien français " que donnent à Blanchard ses biographes anciens. La Bacchanale du musée de Nancy (1636) résume toutes les aspirations de l’artiste et place sa production aux côtés de celle de Jan Liss. La note originale de l’œuvre de Blanchard réside dans sa robuste sensualité ; mieux encore que Vouet, le peintre sait animer l’élégance intellectuelle du monde féminin de Primatice, lui donnant un aspect de vérité quotidienne, qui n’est pas sans rappeler les recherches de Rubens et de Jordaens. L’activité de Blanchard ne se limite pas aux tableaux de chevalet. Comme tous les grands peintres de son temps, il décore des hôtels particuliers. Vers 1631, il orne la petite galerie puis le cabinet de l’hôtel Le Barbier de sujets mythologiques et de paysages, dont le succès provoque en 1634 la commande de la galerie basse de l’hôtel Bullion (les mois évoqués par des divinités antiques, cadres et termes en trompe-l’œil imitant la sculpture) l’année même où il peint le may de Notre-Dame.

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